Mercure - Fiche d'information

Mise à jour : 3 juillet 2020

Le mercure est une substance toxique aux termes de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement 1999 (LCPE 1999) et a été soumis à de nombreuses activités fédérales de gestion des risques au cours des cinquante dernières années. En 2010, le gouvernement fédéral a publié la Stratégie de gestion du risque relative au mercure, qui décrit les mesures préventives qu'il a prises en vue de réduire les risques que pose le mercure. À la suite de la publication de cette stratégie, le gouvernement a mené une évaluation pour savoir si les mesures de gestion des risques prises concernant le mercure ont été efficaces pour atteindre cet objectif, et en 2020, a résumé les résultats dans l'Évaluation de l'efficacité des mesures de gestion des risques pour le mercure. La présente fiche d'information fournit des renseignements généraux associés au mercure et communique les progrès décrits dans le rapport sur le rendement.

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Aperçu

  • Le mercure a été l'une des premières substances inscrites sur la Liste des substances toxiques de l'annexe 1 de la LCPE (1988), d'après le constat selon lequel il y avait suffisamment d'éléments de preuve d'autres pays sur son danger pour la santé humaine et l'environnement pour justifier la prise de mesures visant à réduire les risques associés à cette substance. Après avoir été inscrits sur cette liste, en 2012, le mercure et ses composés ont été ajoutés à l'annexe 1 de la LCPE (1999).

À propos de cette substance

  • Le mercure est présent naturellement dans la croûte terrestre et peut pénétrer dans l'environnement par des processus naturels comme l'activité volcanique et les feux de forêt. Il peut également être rejeté dans l'environnement par des activités humaines (anthropiques), comme la combustion de charbon, l'extraction de métaux des minerais ainsi que l'utilisation et l'élimination de produits contenant du mercure. Les émissions provenant des activités humaines représentent 40 % des dépôts de mercure au Canada. Une fois dans l'environnement, le mercure migre entre l'air, l'eau, le sol, la flore et la faune. Le mercure élémentaire (le mercure sous sa forme pure) s'évapore; il peut donc être transporté facilement dans l'air et se déposer très loin de son point de rejet; c'est pourquoi il s'agit d'une préoccupation mondiale. Par exemple, 97 % du mercure découlant d'activités humaines et sous forme de dépôts au Canada provient d'autres pays.

Exposition des humains et de l'environnement

  • Les humains sont le plus souvent exposés au mercure par leur régime alimentaire. Le mercure peut être transformé en diverses formes, notamment le méthylmercure, un composé hautement toxique qui s'accumule dans les organismes vivants. L'exposition des humains au méthylmercure par le régime alimentaire survient principalement lors de la consommation de poisson et de mammifères marins.
  • L'accumulation de méthylmercure dans les organismes vivants occasionne des concentrations plus élevées de cette substance chez les animaux des niveaux supérieurs de la chaîne alimentaire.
  • Les programmes de biosurveillance humaine ainsi que les activités de surveillance environnementale et de surveillance du Canada fournissent des renseignements essentiels pour établir les tendances de l'exposition des Canadiens et de leur environnement au mercure.

Effets principaux (dangers) sur la santé et l'environnement

  • Les rejets de mercure posent des risques importants pour l'environnement du Canada et la santé des Canadiens.
  • Chez l'humain, le méthylmercure a des effets nocifs sur le système nerveux central et est particulièrement nuisible au fœtus, aux nourrissons et aux jeunes enfants, que leur système nerveux en plein développement rend particulièrement vulnérables.
  • Chez les animaux, l'exposition au mercure est associée à des effets neurologiques et sur la reproduction.

Mesures préventives et réduction des risques

  • Pendant de nombreuses années, le gouvernement du Canada s'est employé à protéger les Canadiens et leur environnement contre les effets nocifs du mercure. En 2010, le gouvernement fédéral a publié la Stratégie de gestion du risque relative au mercure, qui décrit les mesures préventives qu'il a prises pour réduire les risques que pose le mercure. En 2020, cette stratégie a été suivie de l'Évaluation de l'efficacité des mesures de gestion des risques pour le mercure. Ce rapport sur le rendement évalue les progrès réalisés à partir de 2007 en vue de réduire ces risques. Il donne un compte-rendu des émissions et des rejets de mercure découlant d'activités humaines, présente les tendances dans les données de surveillance environnementale et de biosurveillance humaine, décrit les mesures de gestion des risques et traite de leur efficacité pour atteindre les objectifs de réduction des risques.
  • La gestion de certains risques entreprise par le gouvernement du Canada comprend des mesures réglementaires ou autres axées sur l'exploitation minière, la fusion des métaux, la fabrication d'acier et de béton, la génération d'électricité, les lampes contenant du mercure, l'amalgame dentaire, l'élimination des déchets et de nombreuses autres sources d'exposition, notamment divers produits de consommation comme les peintures, les jouets, les cosmétiques, les produits de santé naturels, l'eau potable et les pesticides.
  • Le rapport sur le rendement conclut que ces mesures de gestion des risques ont contribué à l'atteinte des objectifs généraux de protection des Canadiens et de leur environnement contre le mercure. En particulier :
    • Les rejets de mercure dans l'air et l'eau ont diminué de plus de 50 % depuis 2007. Les concentrations de mercure dans l'air et chez les animaux ont diminué ou sont stables dans la plupart des régions du Canada, exception faite de certaines espèces de l'Arctique chez qui les concentrations augmentent;
    • Des progrès ont également été réalisés en vue de réduire l'exposition des Canadiens au mercure. Les concentrations de mercure chez la population canadienne générale sont faibles et stables. Les concentrations ont également diminué au fil du temps chez les populations inuites du Nord, bien que ces concentrations demeurent supérieures à celles de la population générale.
  • Le gouvernement du Canada reconnaît également que la majeure partie du mercure qui se dépose au Canada provient d'activités humaines d'autres pays, et continue donc de collaborer avec ses partenaires internationaux pour atténuer cette occurrence.

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