Sels d'aluminium : Chlorure d'aluminium, Nitrate d'aluminium, Sulfate d'aluminium

De quoi s'agit-il?

  • Certains composés d'aluminium, dont le chlorure d'aluminium, le nitrate d'aluminium et le sulfate d'aluminium, sont fabriqués pour une multitude d'usages industriels et commerciaux et entrent également dans la composition de certains produits de consommation.

Comment sont ils utilisés?

  • Le sulfate d'aluminium et le chlorure d'aluminium sont essentiellement utilisés dans les stations municipales de traitement d'eau potable et d'eaux usées en vue d'en éliminer les particules en suspension et les bactéries. Les autres principales utilisations de ces deux sels concernent le traitement des eaux industrielles et des eaux usées et dans l'industrie de pâtes et papiers.
  • Le sulfate d'aluminium et le chlorure d'aluminium peuvent également entrer dans la composition des médicaments, des produits de santé naturels et des cosmétiques, tels que les antisudorifiques et les crèmes topiques.
  • L'utilisation du sulfate d'aluminium comme additif alimentaire est autorisée dans un nombre restreint de produits.
  • Le nitrate d'aluminium est utilisé en quantité nettement inférieure à celles du sulfate d'aluminium et du chlorure d'aluminium. Il peut entrer dans la composition de certains engrais et réactifs dans diverses industries.
  • Le chlorure d'aluminium et le sulfate d'aluminium sont fabriqués au Canada, essentiellement dans le but d'y être utilisés au Canada. Le nitrate d'aluminium est importé au Canada en très faibles quantités.

Pourquoi le gouvernement du Canada les a-t-il évalués?

  • Le chlorure d'aluminium, le nitrate d'aluminium et le sulfate d'aluminium ont été ajoutés à la deuxième Liste des substances d'intérêt prioritaire (LSIP2) afin d'évaluer les éventuels risques que représente l'exposition à l'aluminium pour l'environnement et la santé humaine au Canada à cause de l'utilisation de ces trois sels.
  • Lorsque ces trois sels ont été ajoutés à la LSIP2, des études indiquaient qu'il pourrait y avoir un lien, entre l'exposition à l'aluminium dans l'environnement et les effets sur les êtres humains (p. ex., la maladie d'Alzheimer) d'une part; et, entre cet aluminium et les effets écologiques néfastes, notamment dans les milieux acides (p. ex., les lacs et les rivières acides) où l'aluminium devient plus soluble, d'autre part.
  • Le chlorure d'aluminium, le nitrate d'aluminium et le sulfate d'aluminium ont fait l'objet d'évaluation à cause de leur utilisation potentiellement généralisée dans les stations municipales de traitement de l'eau potable et leur rejets dans l'environnement lors des opérations de traitement de l'eau ou des eaux usées ou lors d'autres procédés industriels.

Comment les Canadiens y sont ils exposés à ces sels?

  • Les Canadiens pourraient être exposés à de faibles quantités de sulfate d'aluminium ou de chlorure d'aluminium par la consommation d'eau potable.
  • Les Canadiens sont exposés à de faibles quantités de sulfate d'aluminium à cause de sa présence comme additif alimentaire dans un petit nombre de produits alimentaires.
  • L'exposition des Canadiens au nitrate d'aluminium devrait être très minime, puisqu'on l'utilise en quantités restreintes.

Comment ces sels sont-ils rejetés dans l'environnement au Canada?

  • Les minéraux de sulfate d'aluminium sont présents à l'état naturel en faibles quantités dans des milieux géologiques restreints et peuvent être rejetés dans l'environnement canadien à partir de ces sources naturelles. Cependant, le chlorure d'aluminium et le nitrate d'aluminium ne sont pas présents naturellement dans l'environnement.
  • La quantité d'aluminium rejetée dans l'environnement et provenant des activités humaines impliquant les sels d'aluminium est faible par rapport à celles rejetées naturellement, mais elle peut être dominante à certains endroits.
  • La plupart des rejets directs d'aluminium dans l'eau de surface viennent de l'utilisation de sels d'aluminium dans les procédés des stations de traitement d'eau potable. Toutefois, ces rejets directs sont réglementés par les autorisés provinciales et territoriales.
  • L'élimination des boues produites par les stations de traitement d'eau municipale et industrielle sur les terres par la voie des pratiques agricoles est une source de rejet d'aluminium dans le sol.

Quels sont les résultats de l'évaluation?

  • Le gouvernement du Canada a effectué une évaluation portant sur le chlorure d'aluminium, le nitrate d'aluminium et le sulfate d'aluminium. Les résultats ont été publiés dans un rapport d'évaluation finale.
  • À la suite de cette évaluation finale, le gouvernement du Canada a conclu que le chlorure d'aluminium, le nitrate d'aluminium et le sulfate d'aluminium ne pénètrent pas dans l'environnement en quantité ou dans des conditions de nature à mettre en danger l'environnement ou la santé humaine.
  • Le rapport d'évaluation finale a été rendu public le 23 janvier 2010.

Que fait le gouvernement du Canada?

  • D'après les conclusions de l'évaluation finale, aucune autre mesure ne sera prise pour le moment en vertu de la Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999) [LCPE (1999)] concernant le chlorure d'aluminium, le nitrate d'aluminium ou le sulfate d'aluminium.
  • En 1998, Santé Canada a publié la recommandation adressée aux stations de traitement des eaux qui utilisent les sels d'aluminium en les incitant à optimiser leurs activités en vue de réduire autant que possible les niveaux d'aluminium résiduel présent dans les eaux traitées. Pour les stations de traitement traditionnelles qui utilisent des coagulants à base d'aluminium, on recommande des valeurs cibles opérationnelles inférieures à 0,1 mg/l (soit 100 µg/l) d'aluminium total. Santé Canada continue à encourager cette démarche visant à contrôler la teneur d'aluminium dans l'eau potable.
  • Santé Canada réévalue actuellement l'exposition alimentaire à l'aluminium ( y compris de nombreuses autres formes d'aluminium) et examine les utilisations actuelles des additifs alimentaires qui contiennent de l'aluminium, afin de déterminer si d'autres contrôles sont nécessaires. Examen de l'exposition par voie alimentaire à l'aluminium réalisé par Santé Canada

Que devraient faire les Canadiens?

  • Les risques pour la santé d'une substance chimique dépendent du type de danger que la substance est susceptible de présenter (son potentiel de causer des effets nocifs) et de la dose (le degré d'exposition à la substance).
  • Du fait que l'exposition au sulfate d'aluminium, au chlorure d'aluminium et au nitrate d'aluminium parmi la population générale est très faible, le gouvernement du Canada ne recommande actuellement aucune mesure particulière aux Canadiens pour réduire leur exposition.
  • Toutefois, par mesure de précaution, on rappelle aux Canadiens d'observer attentivement les mises en garde et les modes d'emploi lorsqu'ils utilisent des produits contenant des sels d'aluminium.

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